Europinė semiotika šiandien
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Kęstutis Nastopka
Published 2015-01-01
https://doi.org/10.15388/Litera.2004.5.8159
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Nastopka, K. (2015) “Europinė semiotika šiandien”, Literatūra, 46(5), pp. 7–15. doi:10.15388/Litera.2004.5.8159.

Abstract

Dans le champ sémiotique, deux approches épistémologiques se distinguent : sémiotique européenne et sémiotique américaine. La sémiotique européenne, issue de la théorie du signe linguistique de Ferdinand de Saussure, dans les années 1960 voit se former deux écoles indépendantes : celle de Paris (de Greimas) et celle de Tartou-Moscou (de Lotman).

La sémiotique dite « standard » de Greimas présente une théorie du discours envisagé comme un tout de signification. En comprenant la signification comme un processus, Greimas décrit les transformations des significations d’après le modèle du discours mythique élaboré par Vladimir Propp. Le monde est traité comme discontinu et composé d’oppositions. Dans les années 1980 l’école greimassienne passe de la sémiotique de faire à celle d’état, de la discontinuité à la continuité, de l’objet au sujet, de l’énoncé à l’énonciation. Dans la sémiotique des passions au centre du programme narratif se trouve une compétence modale du sujet. Ces derniers temps, parmi les héritiers de Greimas, à côté de lasémiotique tensive qui choisit un métalangage savant et des schématisations un peu arides, apparaît une sémiotique esthésique, issue de De l’imperfection de Greimas.

Le concept de systèmes modelants secondaires est devenu une sorte d’emblème de l’école de Tartou. Ce terme détermine des structures communicatives différentes, organisées d’après le modèle des signes linguistiques. A la recherche d’un métalangage scientifique, commun aux diverses disciplines humaines, on s’oriente vers la linguistique structurale et la théorie de l’information. Autour de l’année 1980, dans la sémiotique de Lotman la conception du texte comme

une manifestation de la langue est changée par celle du texte qui produit sa propre langue. Le texte est considéré non plus comme un systéme autonome, synchronique mais comme un énoncé, inséparable de la mémoire d’énonciation. De la description des systèmes modelants secondaires on se tourne vers lasémiotique de culture. Le bornage des frontières et la discontinuité sont traités comme des éléments essentiels de la sémiosphère, c’est-à-dire, de l’espace où se réalise la sémiosis.

Dans l’article, c’est le choix épistémologique qui est considéré comme une pierre d’achoppement d’un accord entre la sémiotique européenne et celle américaine. Les uns comprennent la signification comme une certaine structure mentale (signifié) ou comme un ensemble des traits sémantiques (intension), les autres la conçoivent comme un référent non-linguistique ou comme un ensemble des objets du monde extérieur (extension). La brèche entre l’intension et l’extension peut être remplie par l’instance de l’énonciation. Entre la perception et la signification s’intercale le langage comme une visée intentionnelle du monde. En examinant le rapport entre deux sémiotiques on a recours à l’ouvrage d’Umberto EcoKant et l’ornithorynque et au roman Le secret du professeur Amfortas d’Eero Tarasti.

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